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Saint François dans l’oeuvre du Greco, derniers jours !

Grand Palais, Paris, du 6 octobre 2019 au 10 février 2020

Catalogue de l’exposition (Grand Palais-Flammarion)

Derniers jours pour visiter la première retrospective sur Le Greco en France

Greco ! Avez-vous remarqué ? On ne dit plus « Le Greco », mais simplement « Greco ».

Indice d’une volonté de dépoussiérer l’œuvre de Doménikos Theotokopoulos (1541-1614), grec d’origine, italien de formation, espagnol de carrière et de réputation – au style reconnaissable entre tous.

Formes allongées et corps étirés, couleurs flamboyantes et acidulées, lumière intense, la peinture de Greco a influencé aussi bien Cézanne que Picasso. La rétrospective du Grand Palais (une première en France) couvre toute l’œuvre du maître, depuis les icônes des années crétoises jusqu’aux étranges compositions de la fin de sa vie (L’ouverture du cinquième sceau), en passant par les grands retables et les portraits. Plusieurs de ces peintures n’avaient jamais été montrées en France.

Le franciscanisme, sujet de prédilection

Pour les commissaires de l’exposition, « la représentation de saint François est sans nul doute le sujet auquel Greco consacra le plus de compositions. Chacune d’elle, traitée avec une sobriété de palette qui fait écho à l’humilité franciscaine, donna lieu à de multiples dérivations, autographes ou non, et à d’innombrables copies d’atelier ou de suiveurs » (Catalogue de l’exposition).

Parmi tous ces tableaux franciscains, on peut distinguer plusieurs familles, en fonction des gestes de François, du fait qu’il soit ou non encapuchonné, et de la présence ou non à ses côtés de frère Léon. On peut s’intéresser également à la bure que porte François, celle des franciscains (Le Saint François recevant les stigmates de Baltimore, ou encore Saint François et frère Léon d’Ottawa), ou celle des capucins (le Saint François en extase du Musée Lazaro Galdiano de Madrid, non visible à l’exposition).

Cette « fortune iconographique » de la figure de François s’explique aussi bien par la popularité du Poverello que par le très grand nombre d’implantations franciscaines – toutes réformes confondues – dans l’Espagne du Siècle d’or.

Visitez le site de l’exposition

Auteur : Pierre Moracchini, janvier 2020